Doctor Who : review de "Voyage of the Damned" (Christmas Special)

Doctor Who : Voyage of the Damned (Christmas Special 2007) (72 min)
Sc : Russell T. Davies. R : James Strong.
Après une collision avec le TARDIS, le Docteur se retrouve bien malgré lui à bord du Titanic. Non pas le Titanic que l'on connaît, mais un Titanic du futur, voguant dans l'espace. A bord, se trouvent de mystérieux robots à l'apparence d'anges dorées, les Hôtes, auprès desquels il recueille le peu d'informations disponibles, et sympathise avec une serveuse, Astrid Peth, une belle jeune femme blonde, et un couple d'artistes. Il les accompagne sur Terre lors d'une escale à Londres, à l'approche de Noël. Pour cette escapade, ils sont accompagnés d'un alien de petite taille à la peau rouge, Bannakaffalatta, et d'un guide, M. Cooper. Mais ils découvrent un Londres déserté, à cause des craintes d'une nouvelle attaque ou catastrophe semblables à celles ayant frappée les précédents Noëls. Un problème d'énergie, les retéléporte à bord du Titanic. Le Docteur comprend rapidement que quelque chose cloche : les boucliers ne sont plus opérationnels. Le capitaine du vaisseau les a en effet désactivé. Il tente de prévenir tout le monde à bord, en vain, puisqu' on l'interrompt avant. Des météorites qui se dirigeaient vers le vaisseau le touchent en plein coeur. A bord, c'est la panique. Beaucoup de passagers sont morts, et le vaisseau risque de s'écraser sur Terre, causant de lourdes pertes également sur la planète. Le Docteur se charge de prendre soin des personnes avec lesquels il avait sympathisé. Les robots d'information, eux, deviennent soudainement agressifs, et attaquent les passagers rescapés. Le Docteur et ses nouveaux amis tentent alors de rejoindre d' autres niveaux dans le vaisseau, tout en échappant aux Hôtes... Et finissent par découvrir qui est à l'origine de cette catastrophe...
Mon avis : Intéressante variation sur un thème déjà connu, ce 'Christmas Special' revisite un genre tombé en désuétude : le film-catastrophe, sujet évident lorsqu' on se retrouve face à une histoire exploitant l'histoire du Titanic. L'épisode s'inspire pas mal des films comme L'Aventure du Poséïdon, et je n'ai jamais vraiment aimé ce genre de film. Du coup, je n'ai pas beaucoup aimé non plus ce Christmas Special. La faute pour moi à une histoire trop anxiogène, dans des décors uniquement, et ressemblant trop à de précédents épisodes, ainsi que l' impression d'un fourre-tout. Néanmoins, cette histoire possède des scènes géniales, et parmi les moments les plus iconiques de l'histoire du Docteur, en plus de nombreux clins d'oeil aux fans : la fameuse réplique " Allons-y, Alonso ! " en Français dans le texte, l'envol du Docteur, tel une figure christique, porté par deux Hôtes, le Docteur se tenant fièrement et débitant son "CV"...
Pour l'occasion, le Docteur trouve une nouvelle side-kick, en la personne de Kylie Minogue, la célèbre chanteuse ! Malheureusement, cela tient plus du coup de pub, et son personnage, Astrid Peth, assez, fade, ne restera pas dans les mémoires... Tennant est toujours excellent et parfait, commme à son habitude.
Ce Christmas Special est un épisode maousse, utilisant une construction classique au niveau du scénario : un début assez mou, avant que le drame ne survienne et précipite les choses. Avant un retour au calme, accalmie temporaire pour les personnages.
Les Hôtes, je ne sais pas si c'est volontaire, m'ont fait penser aux Cybernautes apparus dans  The Avengers (Chapeau Melon & Bottes de Cuir), dans leur façon de se déplacer ou de se battre...

" Allons-y, Alonso ! "
Le Docteur (Doctor Who : Voyage of the Damned (Christmas Special 2007)).

DOCTOR WHO : review des épisodes 3.12 "The Sound of Drums" et 3.13 "Last of the Time Lords"

3.12 : The Sound of Drums (part. 2)
Sc : Russel T. Davies. R : Colin Teague.
Londres, 2008. Le Docteur, Martha Jones et Jack Harkness sont de retour à Londres en 2008, alors qu' Harold Saxon, en réalité le Maître, a été élu Prime Minister. Et l'une des premières exactions du Maître est d' éliminer ses ministres. Une journaliste trop curieuse a découvert que Harold Saxon n'était qu'une invention, une identité fabriquée de toutes pièces, et tente d'en informer sa femme. Mais celle-ci a choisi le camp de son mari, qui fait exécuter la journaliste. Pendant ce temps, le trio assiste impuissant à la prise de contrôle du pouvoir par le Maître,et échappe de peu à un attentat. La famille de Martha est retenue prisonnière de la police sur ordre du Maître, et Martha est impuissante à les sauver. Le Docteur et le Maître ont l' occasion de se parler au téléphone. Le Maître explique comment il fut ressusciter afin de servir lors de la Guerre du Temps. Le Maître a fait du trio des ennemis publics recherchés par les autorités, et tous trois n'ont plus d'autre choix que de fuir. Le Docteur se confie alors sur son passé. Il trouve également le moyen pour touts les trois de devenir des fantômes, des personnes auxquelles personne ne fera attention. Puis après avoir espionné le Maître, le trio se téléporte à bord d'un vaisseau de Torchwood digne d' un héliporteur du S.H.I.E.L.D.. A bord, le Docteur retrouve le TARDIS, mais un TARDIS malade.

Puis le Maître piège le Président des Etats-Unis en lui faisant rencontrer des sondes extraterrestres, en réalité ses alliées. Le Docteur, présent sur place, ne peut intervenir. De plus, il se retrouve sous l'emprise du Maître, qui le fait vieillir prématurément...  Et le Maître, triomphant, lance sur le monde des sondes extraterrestres, les chargeant d'éliminer un dixième de la population mondiale...
Mon avis : Un épisode un peu trop centré au début sur le Maître, interprété avec brio par John Simms. Le trio de héros est un peu, de ce fait, en retrait. Un épisode qui présente également, malheureusement, quelques longueurs, parfois. Mais difficile de faire l' impasse dessus, puisqu' il est d'une importance cruciale et capitale : on nous y dévoile d'autres éléments du passé du Docteur, et on nous fait découvrir Galllifrey, le monde d' origine des Time Lords, à travers des flash-backs. Et puis au fur et à mesure que l' histoire se met en place, l'épisode devient finalement passionnant. Même si l'on peut peut-être noter certaines facilités scénaristiques et des raccourcis : il suffit d' éliminer le Président des Etats-Unis pour prendre le contrôle de la planète entière !) Jusqu' à se finir sur une scène d' apocalypse typiquement whosienne : l'invasion des Toclafanes par milliards rappelant de précédentes tentatives d' invasions comme celles des Daleks.

" The Toclafane. What are they ? Who are they ?
- Doctor… if I told you the truth… your hearts would break. "
Harold Saxon, au Docteur (ép. 3.12 "The Sound of Drums").

" (the Doctor, regarding them being the last of their kind) All we’ve got is each other.
- Are you asking me out on a date ? "
Harold Saxon, au Docteur (ép. 3.12 "The Sound of Drums").

" Run, Doctor. Run for your life ! "
Harold Saxon, au Docteur (ép. 3.12 "The Sound of Drums").


3.13 : Last of the Time Lords (part. 3) (51 min)
Sc : Russel T. Davies. R : Colin Teague.
Season Finale. La Terre, le Valiant, 2008, 2009. Un an après les événements de l'épisode précédent. Martha Jones s'était échappée et a passé l'année à parcourir le monde, organisant la résistance face au Maître, suivant les derniers mots que lui a dit le Docteur, devenant... légendaire. La famille de Martha est devenue les domestiques du Maître, et Jack Harkness est son prisonnier. Mais un an suffit. Jack Harkness tente de s'évader, et le Docteur de menacer le Maître, en vain. Le Maître fait encore vieillir le Docteur, jusqu' à ce qu'il ne reste plus grand chose de lui. Sous les yeux de Martha, qui garde pourtant encore espoir. Martha, un membre de la résistance et une scientifique parviennent à piéger et capturer un Toclofane, une des sphères extraterrestres. Martha Jones découvre alors horrifiée que les sphères sont en réalité constituées... d'êtres humains, mais des êtres humains venus du futur lointain. Celui visité précédemment par le trio. Un paradoxe, créé par le Maître. Qui a décidé d'éliminer Martha Jones, de partir à sa recherche. Martha est finalement capturée. Ce qui lui permet de revoir le Docteur et sa famille. Elle explique au Maître qu' elle a parcouru le monde pour perpétuer la légende du Docteur, pour qu' au moment crucial... le monde entier pense au Docteur : un lien psychique si puissant qu' il reviendrait à sa pleine puissance. Mais le Maître n'a pas dit son dernier mot. Et avait un plan de secours...
Mon avis : Un épisode en tous points magnifique, avec une musique très bien choisie, et une interprétation survoltée de la part de John Simms. Contrairement aux épisodes précédents, celui-ci ne comporte quasiment aucun temps morts. Un épisode quasiment parfait, avec de nombreux plans cultes. En fait, c'est surtout parce qu'on se laisse complètement emporter par l' histoire que l' on a du mal à trouver les défauts de l' épisode. Même si certaines scènes sentent un peu le réchauffé, parce que Russell T. Davies a du mal à se renouveler. Par exemple, la scène de révélation de ce que sont en réalité les Toclofane rappelle le même type de révélations concernant les Daleks.
Dernière apparition de Martha Jones, donc. Une side-kick qui ne sera passée que le temps d' une saison, abandonnant terriblement vite le Docteur. Difficile de juger le personnage, qui sera resté finalement bien trop dans l' ombre de Rose. Le personnage servait surtout bien trop souvent l' histoire, les scénarios, et était malheureusement assez lisse.
LA scène de l' épisode : Martha dévoilant le plan du Docteur au Maître, marquant le retour du véritable Docteur, rythmé par le compte à rebours. Moment formidable d'émotion, scène incroyable. Le Docteur anonyme devient connu de tous, célébré dans le monde entier, au même moment. Autre scène tout aussi marquante, portée par l' interprétation sans faute de Tennant, est la mort du Maître.
Continuité : Révélation est faite à la fin de l' épisode que "The Face of Boe" était un ancien surnom de... Jack Harkness.

" I travelled across the world, from the ruins of New York, to the fusion mills of China, right across the radiation pits of Europe and everywhere I went, I saw people just like you living as slaves, but if Martha Jones became a legend, then that’s wrong, because my name isn’t important. There’s someone else. The man who sent me out there, the man who told me to walk the Earth and his name… is the Doctor. He has saved your lives so many times and you never even knew he was there. He never stops, he never stays, he never asks to be thanked, but I’ve seen him. I know him. I love him, and I know what he can do. "
Martha Jones (ép. 3.13 "Last of the Time Lords").

Bilan : ces deux dernières parties du tryptique final clôturent de bien belle façon cette Saison 3, avec des éléments renforçant le mythe du Docteur (la découverte de Gallifrey, le rite d' initiation des Time Lords... ), très proche ici d' un autre mythe, Superman (le dernier fils de Kripton). Ce sont ces deux épisodes qui m'ont fait réaliser à quel point les personnages étaient par certains aspects semblables. Du grand, du beau Doctor Who, donc, qui allie le spectaculaire (une énième invasion mondiale) comme souvent au drame intime, à la tragédie (les deux "frères ennemis"), même si l'on voit que Russell T. Davies a du mal à se renouveler tout de même...

DOCTOR WHO : review des épisodes 3.10 "Blink" et 3.11 "Utopia"

3.10 : Blink
Sc : Steven Moffat. R : Hettie Macdonald.
Ép. dans lequel un individu ordinaire découvre l'existence du héros. Hull, Londres, Angleterre ; 2007. Dans une vieille demeure abandonnée, une jeune femme découvre d'étranges avertissements sur les murs, sous la tapisserie. Le lendemain, Sally Sparrow, la jeune femme en question, retourne dans la demeure accompagnée d' une amie. Toutes deux explorent les lieux, mais sont interrompues par un visiteur venu sonner. Celui-ci confie un précieux pli à Sally, qu' il devait rencontrer à ce moment précis. Pendant que Sally s'entretient avec le visiteur, son amie Kathy Nightingale se retrouve à... Hull. En 1920. Et les statues du jardin, anges pétrifiés, semblent se déplacer à l'intérieur du domaine à leur guise, apparaissant et disparaissant. De manière incompréhensible, Kathy Nightingale a écrit la fameuse lettre adressée à Sally, lui racontant sa longue vie, à sa descendante. Sally retrouve un jeune homme afin de le prévenir : Lawrence "Larry" Nightingale, le frère de Kathy, visionnant un enregistrement video du Docteur, qui semble participer à la conversation, intervenant au bon moment pour transmettre des informations !! Puis Sally retrouve le TARDIS, abandonné dans un parking souterrain. L'Inspecteur Billy Shipton, après avoirdragué Sally, est attaqué par une menace invisible, peut-être l' un des fameux anges en pierre. Il se retrouve projeté en... 1969, où il fait la connaissance... du Docteur et de Martha Jones, eux aussi perdus dans le temps ! Sally reçoit un appel de Billy, l'homme qui l'avait dragué, qui se trouve dans un hôpital, ayant vécu 30 ans de plus. Il transmet à Sally un message du Docteur...

Puis Sally retourne dans la maison abandonnée accompagnée de Larry, afin que tous deux visionnent sur place l'intégralité du message vidéo laissé par le Docteur. Une scène surprenante se déroule alors : le message du Docteur donne l' impression que le Docteur entend en direct les questions, auxquelles il répond !! Le Docteur lui explique que les Anges de pierre sont en réalité des créatures venues d' un autre monde, se déplaçant à la vitesse de l' éclair. Le Seigneur du Temps demande à Sally de lui faire parvenir le TARDIS, et la met en garde contre les anges de pierre. Puis elle et Larry sont tous deux attaqués, mais parviennent à fuir. Ils retrouvent le TARDIS, programmé par le Docteur...
Mon avis : Pas de propos superflus, cet épisode est un chef-d'oeuvre délicieusement flippant, un excellent épisode de la série, casse-tête temporel tordu réalisé par Steven Moffat, nouveau maître aux commandes du mythe désormais. Et voir ce que je disais précédemment lors de ma note sur les épisodes 2.03 et 2.04 d' X-Files, le Docteur est quasiment absent de cet épisode. Mais un atout de taille le remplace judicieusement : la mignonne et adorable Carey Mulligan, que l' on se plaît à suivre dans sa quête d' une solution à ce mystère.
Un très bel épisode, doux-amer, mélancolique, qui amène à réfléchir sur la vie, et le temps. Difficile d' être insensible aux parcours de vie de ces quelques personnages ordinaires introduits dans cet épisode, qui constitue quelque part une invitation à jouir de chaque instant, prodifter du jour présent...
Les références de l' épisode : La scène où Sally Sparrow reçoit la lettre de son amie Kathy est réminiscente de la scène finale de  Back to the Future II.

3.11 : Utopia (part. 1)
Sc : Russel T. Davies. R : Graeme Harper.
Malcassairo, l' Année 100 Trillion. Le Docteur est prêt à emmener Martha Jones dans de nouvelles aventures ! Mais alors que le TARDIS s'apprête à décoller, surgit une vieille connaissance. Après avoir été ramené à la vie dans  "The Parting of the Ways", le Capitaine Jack Harkness avait été laissé sur la Gamestation par le Docteur et Rose. Mais il est de retour ! En tentant de rejoindre le TARDIS alors que celui-ci décollait, il expédie le vaisseau dans un très lointain futur ! Ce qui effraie le Docteur. A la sortie du TARDIS, le Docteur et Martha Jones découvrent Jack Harkness inconscient. Mais celui-ci se remet. L' occasion pour les deux hommes de se retrouver. Et l' occasion pour Martha Jones de découvrir les points communs mais aussi les différences entre les deux voyageurs du temps. A cette époque, une tribu de barbares humains sauvages anthropophages chasse les humains ordinaires. Le trio va sauver un homme poursuivi par ces monstres, avant de trouver refuge dans une zone épargnée par les sauvages reavers. Le Docteur a ainsi l'occasion de faire connaissance avec le Professeur. Le Docteur découvre que celui-ci a malheureusement dupé les survivants de la race humaine, en leur faisant croire qu' il pourrait les emmener vers un avenir meilleur, Utopia, à bord d' un immense vaisseau spatial...

Mais le Docteur pourrait bien sauver l'humanité encore une fois : un simple bidouillage, et le vaisseau est prêt à partir. Mais un reaver infiltré tente de saboter l' expérience. Il semble que le moment est venu pour Jack harkness, qui ne peut pas mourir, de tester son immortalité une fois de plus... Pedant que Jack Harlness sauve le jour, une surprise de taille attend Martha Jones : le Professeur possède une montre identique à celle utilisé par le Docteur pour devenir humain !
Mon avis : Premier volet d'une trilogie culte, tryptique clôturant cette Saison 3. Cet épisode vaut surtout pour le retour de Jack Harkness, et les joutes verbales qui s'en suivent avec le Docteur, qui apprécie apparemment peu le personnage. Un épisode illuminé une fois encore par le talent de ses comédiens, David Tennant en tête, toujours parfait. En dehors de ça, il manque un peu de rythme à l'épisode, qui est surtout une mise en bouche, une mise en place du grand final. On a donc un épisode qui comporte quelques longueurs, beaucoup de dialogues, et quelques moments creux, hélas... Heureusement, les dix dernières minutes sauvent l' ensemble.
La Guest-star de l' épisode : Derek Jacobi, très grand acteur britannique, interprète entre autres de Cadfael dans la série éponyme.
Continuité : Le Docteur retrouve sa main, perdu dans le Christmas Special clôturant la Saison 1  "The Christmas Invasion" !! Main qui a survécu jusque là (!!).